Newsletter D’Avril
Chères et chers amis,
Ce mois-ci je partage avec vous une interview du producteur et apiculteur Marcos Lorentzos. Je collabore avec Marcos depuis 2 années, séduite par son miel incroyable. C’est d’ailleurs avec lui que j’ai participé à ma première récolte pro d’olives en février 2018. Il m’avait accueilli les bras ouverts, heureux de partager ses connaissances et ses compétences autour de l’olivier.
Ce printemps j’ai l’occasion d’en apprendre davantage dans un autre domaine : Marcos a installé ses ruches dans le Magne Occidental, à quelques minutes du village où j’habite, pour le temps de la floraison de la sauge. Cela est une formidable occasion pour moi de l’accompagner et de bénéficier de son expérience. C’est au cours d’une ces journées en montagne que Marcos partagea avec moi son parcours autour des abeilles…
Quel est ton nom et où nous sommes-nous ?
Mon nom est Marcos Lorentzos et nous sommes sur la montagne d’Agios Nikon située dans la partie du Sud du Péloponnèse qui s’appelle le Magne. Nous sommes précisément à la frontière entre la Messénie et la Laconie dans un paysage complètement sauvage.
Quand as-tu commencé à être apiculteur ?
Ma première expérience avec des ruches date de 2011 : j’ai travaillé avec un ami apiculteur pendant la saison et découvert le monde des abeilles. Cela m’a inspiré à obtenir mes premières ruches en 2014 et à devenir apiculteur.
Combien de ruches as-tu et avec combien as-tu commencé ?
J’ai commencé avec une quinzaine de ruches.
Mais maintenant je ne compte plus vraiment mes ruches… Comme les apiculteurs disent, “cela porte malheur de compter ses ruches”.
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ce métier ?
Tout… je suppose ! Du début à la fin !
Je suis tombé amoureux de ce métier car je peux être dehors en permanence. Ayant grandi à Athènes, vivre à la campagne et être dans la nature est quelque chose que je n’avais pas pendant une grande partie de ma vie et qui m’a manqué, jusqu’à ce que je m’installe à Kalamata.
Mais j’aime aussi ce métier car peu importe le nombre d’années que je passe à travailler avec des abeilles, j’apprends de nouvelles choses constamment. Les abeilles sont une espèce qui continue de me surprendre ; chaque année je vois quelque chose de différent.
N’as-tu pas peur de te faire piquer ?
Au début, oui, j’en étais terrifié. Mon ami apiculteur riait en me voyant arriver pour travailler car j’étais habillé tel un astronaute, habillé des doigts au pieds… en plein été.
Mais maintenant, non, je n’ai plus peur de me faire piquer. Je m’y suis habitué.
Quels types de miel produis-tu ?
Je suis un apiculteur nomade. Cela veut dire que je voyage constamment, je déplace mes ruches là où se trouve le miel. Par exemple, je vais être ici dans le Magne 20 jours de plus pour récolter du miel de sauge puis je les déplacerai autre part.
Puisque chaque année est différente, je peux produire un grand panel de miels : du miel de thym, du miel de coton, du miel de sapin à la vanille, etc. Mais je produis quelques variétés de façon constante, telles que le miel de pin et le miel de sapin.
Tu extrait le miel à froid et le filtre très minimalement. Peux-tu expliquer davantage ce procédé et la raison pour laquelle tu y as recours ?
Ici en Grèce nous appelons le miel produit avec ce procédé le “miel froid” ou le “miel non-chauffé” ; dans d’autres parties du monde il est connu comme le “miel brut”. Cette technique consiste à prélever le miel des rayons et à le passer à travers un filtre épais pour retenir uniquement des impuretés comme des morceaux de bois par exemple.
Je produis le miel de la façon la plus naturelle possible, comme si tu mangeais le miel directement de son rayon. Cela est ma politique. C’est pour cette raison qu’il est commun de trouver des petits morceaux de pollen ou de cire quand vous ouvrez un de mes pots de miel ! Le miel s’auto filtre et amène les éléments les plus légers au-dessus.
Personnellement, je pense que nous devrions manger des aliments qui soient le plus près possible de notre environnement, et qui ne soient pas produits par des grosses machines dans des grandes usines. Il est important que notre corps puisse reconnaître la nourriture que nous lui donnons et que ce soit pour lui une source d’énergie pure.
Où te vois-tu dans un an ?
Sur la route avec mes abeilles, à voyager à travers la Grèce là où se trouve le miel!
Découvrez le miel de pin et de lierre de Marcos produit à l’automne dernier. Un délice d’équilibre de douceur et de fleur !
Je vous souhaite une excellente fin de mois d’avril,
Amicalement,
Claire Jalabert x Greek Hands
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